D’un consolateur à un autre … et pourtant !

D'un consolateur à un autre … et pourtant !
Chers amis (es), letrices et lecteurs, Cette année, l’évangile de la Pentecôte est emprunté à la section improprement appelée “discours après la Cène” (Jean 14 : 15-27), où Jean regroupe diverses paroles de Jésus destinées à ses disciples les plus proches. À ceux-ci, le maître promet l’envoi par le Père d’un « autre Défenseur », « l’Esprit de vérité » qui sera toujours avec eux, dit-il. Or, selon Jean, les disciples ont un premier Défenseur devant Dieu, Jésus lui-même. De son vivant, Jésus a plus d’une fois défendu et conseillé les siens. Mais, au moment de les quitter, il les confie à un autre Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en son nom. À la différence de Jésus dans sa condition mortelle, qui rendait visible par son corps le Dieu invisible, l’Esprit agit dans nos vies tel un hôte intérieur, discret et fidèle, don permanent tout au long de l’histoire, tel un consolateur, un défenseur, littéralement un avocat « paracletos en grec ». Pour autant, ce nouveau Défenseur n’ouvre pas un chemin inédit, différent de celui annoncé par Jésus. Notre texte y insiste : “Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements.” — “Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit.” Certes, nous connaissons l’essentiel de la prédication de Jésus, mais l’expérience montre que nous avons aussi besoin, comme les premiers disciples de Jésus, d’être transformés et entraînés par le souffle de l’Esprit Saint. Un souffle qui fait vivre, à l’instar de l’haleine de vie que le Créateur insuffla en Adam. L’Esprit, c’est aussi un souffle qui met en mouvement, comme le vent fait avancer les voiliers, qui balaie et déblaie. Le souffle de Dieu, qui s’est emparé des prophètes et a jeté les apôtres sur les routes du monde. Enfin, c’est un souffle qui guérit, qui pardonne et qui suscite en nous les fruits dits de l’Esprit, selon Galates 5 :22 « amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ». Tels sont d’ailleurs mes vœux pour vous, en ce temps post-pascal, temps de Pentecôte ! Que le divin consolateur nous remplisse toutes et tous du fruit par excellence de l’Esprit Saint, à savoir l’amour, duquel découlent les autres fruits. Le pasteur !
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