Troisième bougie de l’Avent : la bougie du souvenir

Frères et sœurs, chers amis, « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui… Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages » Matthieu 2 : 8,16 À mesure que nous approchons doucement mais sûrement de la fête de Noël, pour cette troisième bougie de l’avent, je nous invite à entrer dans une démarche de mémoire. En effet, Noël est aussi un temps de souvenir. Souvenir d’une union mise à l’épreuve, celle de Joseph et Marie ; souvenir d’une naissance miraculeuse, celle de Jésus ; souvenir tragique d’un massacre, celui des enfants innocents ; et enfin, souvenir de l’étrangéité qui habite chacune et chacun de nous. Ainsi, Noël revêt également la dimension d’un devoir de mémoire. Cette exigence morale nous appelle à nous remémorer les événements entourant l’avènement de Jésus et le mystère de l’incarnation, afin de résister aux formes contemporaines de despotismes, qu’il soit politique ou économique. Ce devoir de mémoire nous exhorte à refuser que l’étranger soit perçu comme une menace ou relégué à une condition d’infériorité dans nos sociétés, et à accueillir la vie, aussi fragile soit-elle, avec courage, joie et gratitude. C’est pourquoi, ce dimanche 15 décembre à Hagondange à 10h, en allumant notre troisième bougie de l’avent, nous oserons faire mémoire de toutes celles et ceux qui, entre 2022 et 2024, dans les communes des paroisses de Hagondange et d’Amnéville, ont été accueillis par la naissance et le baptême, ont confirmé leur foi, ont célébré leur union ou nous ont quittés. Car se souvenir, c’est aussi s’engager à ne pas oublier, pour mieux construire l’avenir. Venez nombreux, et ensemble, accomplissons cet acte de mémoire. Je vous propose en guise de conclusion cette belle prière de Georges Madore : « Temps de l’avent, Temps de l’attente. L’espérance c’est la mémoire de l’avenir » Apprends-nous, Seigneur, l’art d’attendre. Nous vivons dans un monde de l’instantané, nous voulons tout avoir, tout de suite. Pourtant, nous savons bien que rien de beau, rien de grand ne peut se faire sans le temps et sans l’espérance qui sait attendre. Mon espérance est en toi Seigneur, parce que tu es ce qu’il y a de plus beau, ce qu’il y a de plus grand au fond de mon temps, au creux de mon attente. Quand le froid du monde veut tuer mon espérance, fais de moi un veilleur, Seigneur. Quand la nuit se prolonge et m’engourdit, redis-moi : « Veillez, car je suis celui qui vient. » Fraternellement, le pasteur, Maximilien LUZEKA Télécharger la lettre en pdf: Trois-Quatre bougie- justice